Défi : Les leucémies aiguës myéloïdes et lymphoïdes (LAM et LAL) sont des cancers hématologiques mortels qui touchent aussi bien les enfants que les adultes. Malgré les progrès majeurs réalisés dans le traitement des LMA et LAL pédiatriques, les rechutes et la progression de la maladie chez les patients à haut risque restent des problèmes courants. En outre, les médicaments et les traitements de radiothérapie actuels sont associés à un large éventail d’effets secondaires à long terme. L’idée que les réponses des cellules T peuvent induire la rémission des leucémies aiguës est maintenant soutenue par plusieurs lignes de preuves. Il est donc possible d’identifier les antigènes spécifiques des tumeurs (ATS) exprimés dans les tumeurs et de les utiliser pour développer des vaccins contre le cancer. A ce jour, de tels antigènes spécifiques n’ont pas été identifiés dans les leucémies.
Solution : Afin de découvrir les TSAs humains, l’équipe a développé une approche à haut débit permettant l’identification des TSAs dérivés de tous types d’altérations génétiques, y compris les TSAs exprimés à partir de régions prétendument non codantes du génome (cryptiques). Grâce à cette méthode innovante basée sur le séquençage de nouvelle génération, la spectrométrie de masse et la bioinformatique, les chercheurs ont pu éliminer les ATS putatifs qui sont également exprimés dans les cellules normales, générant ainsi un répertoire de véritables antigènes spécifiques des tumeurs pour les LMA et les LAL humaines. En outre, l’équipe a évalué si l’immunogénicité des candidats exploitables peut être améliorée en utilisant des inhibiteurs de phosphatase (IP).
Réalisations attendues/Impact : L’équipe a identifié 94 antigènes tumoraux qui représentent des cibles intéressantes pour l’immunothérapie de la leucémie aiguë. Beaucoup d’entre eux sont capables de stimuler le système immunitaire et leur expression chez les patients est corrélée à une meilleure survie. En outre, les cellules dendritiques traitées à l’IP présentent une meilleure activation des cellules immunitaires. Les vaccins préventifs contre divers agents pathogènes représentent le moyen le plus rentable de sauver des vies. Ces résultats devraient avoir un impact transformateur sur le traitement des AL. Les résultats de ce projet ont également contribué à la création d’Epitopea, une entreprise dérivée qui sera consacrée au développement de vaccins à base de TSA et de récepteurs de cellules T spécifiques de TSA pour la thérapie de la LAM.
Chercheur principal : Claude Perreault Université de Montréal |
Co-investigateurs Pierre Thibault, Sébastien Lemieux Université de Montréal Michel Tremblay Université McGill Xavier Roucou Université de Sherbrooke Jean-Sébastien Delisle Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve- Rosemont |
Projet achevé |
1 500 000 $ / 3 ans |
Soutenu par le CQDM à travers : – MEI |
Et par les partenaires de cofinancement : – Oncopole – Société de recherche sur le cancer |