Vers le développement d’une nouvelle classe d’anticorps anti-RCPG pour le traitement des formes agressives de cancer


Chercheur principal

Fernand Gobeil Jr
Université de Sherbrooke

Co-chercheurs

Philippe Sarret
Université de Sherbrooke

Fernand-Pierre Gendron
Université de Sherbrooke

Simon Gaudreau
Immune Biosolutions


Projet complété – 887 685 $ / 2 ans

  • Soutenu par le CQDM par l’entremise de : MEI
  • Et des partenaires de cofinancement :
    • Immune Biosolutions
    • Société de recherche sur le cancer
    • Transfertech
    • Mitacs
    • Faculté de médecine et sciences de la santé
    • Centre de recherche CHUS

Défi 

Les récepteurs couplés aux protéines G (RCPGs) représentent une classe de biomarqueurs et de cibles thérapeutiques attrayants pour la recherche oncologique dû à leur expression et activité aberrante, étroitement liées aux différents stades de l’initiation et de la progression de la tumeur. Jusqu’à présent, le développement de petites molécules anticancéreuses ciblant les RCPGs ont représenté un très grand défi. Par conséquent, de nouvelles approches sont nécessaires.

Solution

Ce projet de recherche s’est concentré sur le développement d’une prochaine génération d’anticorps thérapeutiques ayant la capacité de moduler la signalisation des RCPGs. Les chercheurs de l’Université de Sherbrooke ont uni leurs expertises dans les domaines de la signalisation des RCPGs, de la conception de médicaments et de l’oncologie, à celle des scientifiques d’Immune Biosolutions (IBio), une entreprise québécoise de biotechnologie. Ces derniers sont en effet capables, à partir d’anticorps de poules, de produire de nouveaux anticorps spécifiques de certains RCPGs impliqués dans la génération de tumeurs malignes chez les humains. Les cibles RCPGs prometteuses pour la cancérothérapie comprennent le récepteur B1 des kinines (B1R), principalement impliqué dans le cancer du sein triplement négatif et celui de la prostate, et le récepteur de la neurotensine 1 (NTS1R), impliqué entre autres dans le cancer colorectal et dans le cancer du poumon non à petites cellules. Le projet a permis de développer de nouveaux anticorps spécifiques grâce au perfectionnement de la plateforme Nebula d’IBio. Plus précisément, deux anticorps contre le B1R pourront être utilisés pour la détection de cancers associés à B1R, tandis que deux anticorps contre NTS1R ont été identifiés in vitro comme ayant des propriétés antitumorales, ce qui fut ensuite validé in vivo chez la souris pour l’un des deux anticorps après amélioration.

Réalisations/Retombées

Ce projet a permis simultanément l’optimisation de la plateforme Nebula comme stratégie de découverte de traitements anticancéreux et le développement de thérapies ciblant les RCPGs. La plateforme de production d’anticorps a en effet été considérablement améliorée et pourra bénéficier à de nombreux projets.  IBio a de fait obtenu un important financement pour un projet utilisant la plateforme pour développer des anticorps anti-SARS-CoV-2, maintenant en essai clinique de Phase I. Les anticorps identifiés et améliorés contre B1R ont le potentiel de devenir des marqueurs diagnostiques, ce qui est important dans la détection précoce de tumeurs, tandis qu’au moins un anticorps développé contre NTS1R semble prometteur contre des modèles de tumeur in vivo, ce qui ouvre la voie vers le développement de thérapeutiques contre ces cancers agressifs.

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