Défi : Le cancer des ovaires est l’une des principales causes de décès par cancer chez la femme. Seule une fraction des femmes recevant un diagnostic de cancer des ovaires répondra aux traitements actuels. Afin de mieux adapter le traitement à chaque patiente, la médecine personnalisée s’est tournée vers les biomarqueurs qui évaluent la probabilité statistique de l’efficacité d’un médicament chez un patient. Néanmoins, il n’existe actuellement aucune méthode clinique pour tester la réponse des tissus d’un patient aux agents chimiothérapeutiques.
Solution : L’équipe a proposé une nouvelle démarche où la réponse de cellules tumorales à divers médicaments est testée dans un environnement contrôlé. Des démarches antérieures similaires ont échoué parce qu’elles ne tenaient pas compte des caractéristiques particulières du tissu tumoral et de son environnement, étaient coûteuses et ne pouvaient être menées assez rapidement pour aider les décideurs cliniques. Pour pallier ces difficultés, l’équipe de recherche a développé un dispositif microfluidique multicouche novateur de faible coût à l’intérieur duquel il est possible d’emprisonner des sphéroïdes tridimensionnels ovariens ou des tissus tumoraux microdisséqués d’une patiente et d’analyser en parallèle leur sensibilité à de multiples agents chimiothérapeutiques. Dans ces dispositifs, les cellules et les tissus peuvent être mis en culture et traités par des agents anticancéreux pendant au moins 10 jours, elles conviennent ainsi à la prise de décisions cliniques. En effet, le traitement des échantillons tissulaires par le carboplatine a démontré que la réponse des cellules de la patiente au médicament à l’intérieur du dispositif était en corrélation avec la réponse clinique.
Réalisations/Retombées : L’équipe a développé un système microfluidique pour tester la sensibilité des cellules tumorales aux agents chimiothérapeutiques associés à un taux élevé de viabilité dans un délai compatible avec le traitement des patientes. La plateforme peut aussi être utilisée pour tester de nouveaux composés sur divers types de tumeurs solides, y compris, les cancers de la prostate, du sein, du côlon et des poumons. Une telle démarche en médecine personnalisée est associée non seulement à de meilleurs soins médicaux grâce à une efficacité accrue et à une toxicité moindre, mais a aussi une incidence directe sur les problèmes liés à l’économie de la santé et à la qualité de vie. L’équipe poursuit le développement de cette technologie pour atteindre son objectif à l’aide d’un financement de plus de 2,5 millions de dollars.
Chercheuse principale : Anne-Marie Mes-Masson Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) |
Co-chercheurs Thomas Gervais Frédéric Lesage Polytechnique Montréal |
Projet complété |
300 000 $ / 2 ans |
Soutenu par CQDM par l’entremise de : – AstraZeneca – Boehringer Ingelheim – Eli Lilly – GSK – Merck – Pfizer – MEI – BL-NCE |