Chercheur principal
Philippe Séguéla
Université McGill
Co-chercheurs
N/A
Projet en cours – 916 809 $ / 2 ans
- Soutenu par le CQDM par l’entremise de : IME
- Et des partenaires de cofinancement :
- Thérapeutique neurasique
- Fondation Louise et Alan Edwards
- Un cerveau sain, une vie saine (HLBL)
- Mitacs
Défi
La douleur chronique touche au moins 20 % de la population et ses coûts sociétaux dépassent ceux du cancer, des maladies cardiovasculaires et du diabète réunis. La plupart des patients souffrant de douleurs chroniques signalent de nombreux effets secondaires importants des traitements actuels à base d’opiacés, notamment une dépendance aux opiacés, et ces traitements ne sont pas très efficaces. De nouvelles thérapies non opioïdes sont donc nécessaires.
Solution
Le professeur Séguéla, expert international et pionnier de l’identification des mécanismes de la douleur à l’Institut neurologique de McGill, avait déjà identifié la famille des canaux ioniques sensibles à l’acide (ASIC) comme une cible thérapeutique non opioïde potentielle dans le traitement de la douleur. Les ASICs agissent en effet comme des détecteurs de douleur dans le système nerveux et leur activation est impliquée dans les mécanismes de la douleur chronique. Le projet est une collaboration en cours entre le professeur Séguéla et Neurasic Therapeutics, une société basée à Montréal qui se consacre spécifiquement au développement d’analgésiques non opioïdes ciblant la famille ASIC. Sur la base des résultats préliminaires obtenus sur l’ASIC1a, le projet commencera par le criblage de bibliothèques numériques virtuelles de petites molécules, afin d’identifier celles qui sont susceptibles de se lier à deux autres membres de la famille ASIC, ASIC1b et ASIC2a, et de les bloquer. Les composés sélectionnés seront ensuite validés comme bloqueurs par des essais in vitro sur des cellules de mammifères, puis testés in vivo sur des modèles animaux de douleur pathologique.
Réalisations attendues/Impact
Ce projet est bien positionné pour fournir les premières étapes clés vers le développement d’analgésiques de première classe pour combattre la douleur réfractaire sans les effets secondaires des opiacés. La validation préclinique d’au moins un composé candidat répondra aux objectifs du projet des partenaires financiers, HBHL et la Fondation Louise et Alan Edwards. Il permettra également à Neurasic, lancé par deux principaux acteurs du secteur du capital-risque au Québec, adMare BioInnovations et AmorChem, d’accéder à un cycle de financement de série A pour des essais cliniques de premier stade. La lutte contre la douleur chronique peut avoir un impact considérable sur la santé humaine.