Traitement de la maladie de Hirschsprung par administration rectale de facteurs neurotrophiques.

Chercheur principal:

Nicolas Pilon / Université du Québec à Montréal – UQAM

Co-chercheurs:

Lekha Sleno /Université du Québec à Montréal – UQAM

Projet de 1 500 000 $ sur 2ans

Soutenu par le CQDM par l’entremise de :

Ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec (MEIE)

Et des partenaires de cofinancement :

Neurenati

Le projet en détails :

Défi : La maladie de Hirschsprung (HSCR) est une malformation congénitale mortelle dans laquelle le système nerveux entérique (SNE) est absent du côlon. Puisque le SNE contrôle la motilité gastro-intestinale, le segment sans SNE reste contracté, entraînant l’obstruction par les matières fécales (mégacôlon). Le SNE contrôlant aussi d’autres fonctions gastro-intestinales, les enfants atteints de HSCR souffrent également souvent d’infection systémique par des microbes de l’intestin. Le traitement actuel consiste en l’ablation chirurgicale du segment malade suivie de la reconnexion du côlon innervé à l’anus. Malheureusement, les problèmes post-chirurgicaux incluant l’incontinence fécale et des infections potentiellement mortelles sont fréquentes, entraînant souvent la réadmission à l’hôpital et une nouvelle chirurgie.

Solution : Une approche non-chirurgicale de médecine régénérative semble maintenant possible. L’équipe du Professeur Pilon a découvert qu’une protéine appelée GDNF peut induire la formation d’un nouveau SNE dans le côlon de trois modèles de souris HSCR. Ce SNE nouvellement induit améliore considérablement les fonctions gastro-intestinales, augmentant l’espérance de vie d’une bonne proportion de ces souris. De nouvelles données montrent qu’une petite molécule normalement produite par des microbes de l’intestin ainsi qu’un autre facteur neurotrophique peuvent tous deux augmenter l’effet thérapeutique du GDNF administré de façon rectale, et ce sur plusieurs composantes gastro-intestinales. De plus, une collaboration avec l’équipe de la Professeure Sleno a mis en évidence que des protéines et des métabolites de la paroi du côlon pourraient servir de biomarqueurs pour suivre et mesurer la réponse au traitement avec le GDNF.

Réalisations prévues/Retombées : Ce projet de recherche collaborative avec l’entreprise Neurenati va permettre d’élucider le mécanisme d’action du GDNF et des molécules qui augmentent son potentiel thérapeutique. Également, l’équipe définira les propriétés pharmacocinétiques du GDNF qui aideront à développer une formulation optimale à utiliser dans des essais cliniques. Ces travaux de recherche seront menés par une équipe multidisciplinaire, utilisant des technologies et des approches récentes et novatrices. Ce projet permettra de propulser le Québec comme leader dans le domaine de la recherche des maladies rares.

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