Défi : La thérapie du cancer a été transformée ces dernières années par le succès impressionnant de l’immunothérapie utilisant des inhibiteurs de points de contrôle immunitaires. Cependant, le succès de l’immunothérapie dans certains types de cancers, dont le cancer de la prostate (CPa), a été plutôt limité. L’identification des tumeurs qui répondraient le mieux à ce type de traitement constitue un défi majeur pour le développement de l’immunothérapie du cancer du sein. Les données actuelles suggèrent que le sous-ensemble de tumeurs de la prostate présentant un risque plus élevé de récidive et de progression pourrait être plus sensible aux inhibiteurs de points de contrôle immunitaires.
Solution : Le métabolisme élevé du glucose détecté par l’imagerie TEP/CT est une méthode innovante basée sur un biomarqueur biologique permettant d’identifier les patients présentant un risque élevé de récidive et d’échec précoce du traitement standard de privation androgénique, dont l’objectif est d’empêcher la croissance des cellules cancéreuses. L’équipe émet donc l’hypothèse que les patients atteints de PCa à métabolisme élevé en glucose ont des tumeurs très agressives, plus susceptibles de présenter une instabilité génomique plus élevée, des mécanismes anormaux de réparation des mésappariements de l’ADN et d’avoir induit une réponse immunitaire bloquée. Comme c’est le cas pour d’autres cancers à métabolisme élevé du glucose, tels que le mélanome, les cancers de la vessie et du poumon, ce sous-groupe de PCa pourrait être plus réactif au traitement par pembrolizumab (inhibiteur PD-1), en particulier à un stade précoce, non traité par une thérapie de privation androgénique. En outre, ces patients représentent une population susceptible d’échouer au traitement primaire et de développer rapidement une résistance à la thérapie de privation d’androgènes, ce qui justifie de nouvelles approches expérimentales.
Réalisations attendues/Impact : Dans ce projet, un essai clinique sera réalisé pour tester l’effet de 3 cycles de pembrolizumab administrés avant une prostatectomie radicale (RP) chez 30 patients qui présentent un métabolisme élevé du glucose. L’innocuité, la tolérabilité et l’efficacité clinique de ce traitement seront déterminées et les biomarqueurs de la réponse au traitement tels que les cytokines, les eicosanoïdes, la déficience de la réparation des mismatchs, l’instabilité des microsatellites et les nouveaux biomarqueurs génomiques seront identifiés.
Chercheurs principaux : Yves Fradet Frédéric Pouliot CHU de Québec-Université Laval |
Co-investigateurs : Jean-Mathieu Beauregard Alain Bergeron Vincent Fradet Arnaud Droit CHU de Québec-Université Laval |
Projet en cours |
1 421 201 $/ 3 ans |
Soutenu par le CQDM à travers : – Merck – IME |
Et par partenaire de cofinancement : – Fondation du CHU de Québec |