Défi : Le cancer reste l’une des principales causes de décès dans le monde développé. Les tumeurs endocrines dérivées de cellules productrices d’hormones sont particulièrement problématiques. Ce type de tumeur peut produire des hormones en excès, ce qui peut entraîner de graves complications. Un diagnostic précoce et précis est actuellement très difficile, et les traitements des tumeurs à un stade avancé sont inefficaces. Il est donc urgent d’améliorer le diagnostic et de développer des thérapies plus efficaces contre les tumeurs neuroendocrines.
Solution : Comme l’agressivité des tumeurs neuroendocrines semble liée à leur niveau de sécrétion, les chercheurs ont concentré leurs efforts sur les biomarqueurs de protéines sécrétées. L’équipe a utilisé l’approche protéomique à grande échelle de Caprion sur des lignées cellulaires de cancer neuroendocrine et des tissus dérivés de la tumeur. Plus de 350 protéines exprimées de manière différentielle ont été sélectionnées comme biomarqueurs diagnostiques candidats. Les chercheurs ont ensuite évalué leur présence dans les sérums de sujets atteints de phéochromocytomes (une tumeur se développant dans la glande surrénale) ou de témoins sains à l’aide d’un test ciblé et quantitatif de spectrométrie de masse « à surveillance de réactions multiples » (MRM-MS). Une priorisation plus poussée a permis de sélectionner 9 cibles candidates impliquées dans la prolifération cellulaire et la croissance tumorale, la fusion membranaire, le trafic membranaire ou la modulation des activités de Rho GTPase. L’inhibition in vitro de plusieurs de ces protéines a considérablement inhibé la sécrétion, ce qui suggère qu’elles représentent des cibles nouvelles et attrayantes pour moduler la sécrétion dans les cellules neuroendocrines.
Réalisations/Retombées : Le panel de biomarqueurs protéiques sanguins identifiés dans ce projet pourrait conduire à un meilleur diagnostic du cancer neuroendocrinien et à une meilleure surveillance de la progression de la maladie. Certains de ces marqueurs pourraient même représenter de nouvelles cibles thérapeutiques. Sur la base de ces résultats, un partenariat a été établi entre Caprion, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS, France) et Firalis. La biotech française a acquis des licences pour certains biomarqueurs et a l’intention de développer des immunodosages en vue d’une éventuelle commercialisation.
Chercheurs principaux : Daniel Chelsky Caprion Biosciences Stéphane Gasman CNRS (France) |
Co-investigateur : Eustache Paramithiotis Caprion Biosciences |
Projet achevé |
1 158 000 $ / 3 ans |
Soutenu par le CQDM à travers : – AstraZeneca – Merck – Pfizer – BL-NCE |
Et par un partenaire de cofinancement : – Alsace Biovalley (France) – Caprion Biosciences |