FACS

Fonds d’accélération des collaborations en santé (FACS)

La Stratégie québécoise des sciences de la vie 2017-2027 du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) permet de déployer du financement sur sept ans dans le cadre du Fonds d’accélération des collaborations en santé (FACS). Ce fonds de 75 M$ vise à soutenir des initiatives ambitieuses qui répondent à des besoins concrets actuels et futurs des entreprises du secteur, en misant sur la collaboration et la synergie entre des partenaires publics et privés.
 
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Récipiendaires du deuxième appel à proposition (2020)

Chercheur principal et institution principale Partenaires financiers et collaborateurs Valeur totale du projet
L’Alliance Neuro-CERVO pour la découverte de médicaments dans les maladies cérébrales (Résumé de projet)
Edward Fon, Université McGill YCharOS, eNUVIO, Imagia, Nplex biosciences, Bliq Photonics et Affinité Instruments, la Fondation Brain Canada, la Fondation CERVO et Sentinelle Nord, les donateurs du Neuro ainsi que deux partenaires pharmaceutiques et les deux promoteurs publics du projet : l’Institut-hôpital neurologique de Montréal et le Centre CERVO du CIUSSS de la Capitale-Nationale. 15,32 M$ dont 7 M$ du MEI
Le Consortium Québécois de Soins-Intelligents (Résumé de projet)
John Kildea, Centre Universitaire de Santé McGill Roche, Vital Tracer, My Intelligent Machines, Imagia, iMD Research et Novartis, la Fondation du Centre universitaire de santé McGill et la Fondation du cancer des Cèdres, ainsi que le CHU Sainte-Justine et l’Université McGill. 10,18 M$ dont 4,8 M$ du MEI
Le Consortium Acuité-Qc : prédire et visualiser l’action du médicament (Résumé de projet)
Philippe Sarret, Université de Sherbrooke Abaxial Médical, adMare BioInnovations, CannaSher, CMC Microsystems, ExCellThera, Find Therapeutics, Imagia Cybernetics, Imaging Research and Technology, Imeka, Immune Biosolutions, Inversago Pharma, IRICoR, My Intelligent Machines, NMX Research and Solutions, Photon etc., Valence Discovery, Sherbrooke Innopole, l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke, l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie – Université de Montréal, le Mila, le CIUSSS de l’Estrie-CHU de Sherbrooke et le Centre de recherche du CHUS, le Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie – INRS et le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine. 27,05 M$ dont 13,85 M$ du MEI
Changement de paradigme dans la conduite d’essais cliniques (Résumé de projet)
Jean-Claude Tardif, Institut de Cardiologie de Montréal DalCor Pharmaceuticals Canada, Omnimed, Kelvin Zero, Ingenew Pharma, InvHealth Capital, Stratuscent, Perceiv AI, Optina Diagnostics, Labeo Technologies, Rénibus Therapeutics, Imagem, My Intelligent Machines, la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal, ainsi que Écogène-21, le Centre de génomique et de politiques de l’Université McGill, le Centre d’excellence sur le partenariat avec les patients et le public au Centre de recherche du CHU de Montréal, le CHU de Sherbrooke, le CHU de Québec – Université Laval et l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. 21,47 M$ dont 9,35 M$ du MEI

Récipiendaires du premier appel à proposition (2017)

Chercheur principal et institution principale Partenaires financiers et collaborateurs Valeur totale du projet
Mini-panels moléculaires pour la détection rapide des pathogènes hautement transmissibles (Résumé de projet)
Michel Bergeron, CHU de Québec – Université Laval GenePOC, Nosotech inc. ainsi qu’un donateur privé, l’Hôpital Général Juif, le Centre universitaire de santé McGill et le CHU de Montréal. 5,23 M$ dont 2,6 M$ du MEI
Découverte accélérée de thérapies innovantes pour un impact durable (Résumé de projet)
Michel Bouvier, Université de Montréal (IRIC) Un partenaire pharmaceutique et l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie – Université de Montréal, le CHU de Québec – Université Laval, le CHU de Montréal, l’Université de Sherbrooke, le Centre universitaire de santé McGill et le Mila. 20 M$ dont 10 M$ du MEI
Consortium québécois contre le cancer pour de nouveaux agents thérapeutiques et biomarqueurs (Résumé de projet)
Morag Park, Université McGill Bristol-Myers Squibb, AstraZeneca Canada, Bayer Inc., Merck Canada Inc., Hoffmann-La Roche Limited, Novartis Pharmaceuticals Canada Inc., Oncopole, l’Institut de recherche Terry Fox et l’Institut du cancer Rosalind et Morris Goodman, le CHU de Montréal, l’Institut Lady Davis et l’Hôpital Général Juif, le Centre universitaire de santé McGill et l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. 27,9 M$ dont 10 M$ du MEI
Intégration des données de patients pour le développement de thérapies de précision contre la sclérose latérale amyotrophique et la maladie de Parkinson (Résumé de projet)
Guy Rouleau et Edward Fon, Université McGill Takeda Pharmaceutical, Structural Genomics Consortium, un donateur privé ainsi que l’Institut-hôpital neurologique de Montréal (Neuro) de l’Université McGill et l’Institut universitaire en santé mentale Douglas. 4 M$ dont 2 M$ du MEI
Infléchir l’athérosclérose par la médecine de précision (Résumé de projet)
Jean-Claude Tardif, Institut de Cardiologie de Montréal DalCor Pharmaceuticals Inc., JCT Biotechnologies Inc., Monogenic Pharmaceuticals Inc., la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal et le Centre de recherche du CHU de Sherbrooke, l’Hôpital Général Juif et le CHU de Montréal. 19,2 M$ dont 8,95 M$ du MEI
Leadership international en études cliniques de médecine de précision (Résumé de projet)
Jean-Claude Tardif, Institut de Cardiologie de Montréal DalCor Pharmaceuticals Inc., AstraZeneca Canada, Bayer Inc., la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal ainsi qu’un donateur privé et PharmaScience, le Centre de Coordination des Essais Cliniques de Montréal, l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, le CHU de Montréal et l’Université McGill. 17,37 M$ dont 6,45 M$ du MEI

Résultats prometteurs à ce jour du FACS lancé par le Gouvernement du Québec en 2017

La Stratégie québécoise des sciences de la vie 2017-2027 a rendu possible le déploiement d’un financement d’une valeur de 75 millions de dollars dans le cadre du Fonds d’accélération des collaborations en santé (FACS). Ce fonds vise à soutenir des initiatives ambitieuses et structurantes, qui misent sur la collaboration entre des partenaires publics et privés et incitent les acteurs de l’écosystème à unir leurs efforts afin de tirer parti des forces de chacun. Les retombées attendues pour le Québec incluent, entre autres :

  • Le rayonnement des infrastructures publiques de recherche, de soins de santé et d’éducation.
  • Le gain d’efficience du réseau de la santé et des services sociaux.
  • Le développement de nouveaux concepts, produits, outils, procédés, pratiques, services ou modèles de collaboration au bénéfice de l’écosystème des sciences de la vie, du système de santé et de services sociaux ainsi que de l’économie québécoise.
  • L’augmentation des investissements privés au Québec.
  • La création de valeur et de richesse pour le Québec.

Dans le cadre d’un 1er concours lancé en 2017, le gouvernement du Québec a ainsi invité le secteur à mettre sur pied des projets ambitieux favorisant l’établissement de partenariats public-privé et le renforcement de collaborations multi-institutionnelles. Au terme de cet appel, 40 millions de dollars ont été octroyés pour la réalisation de 6 initiatives d’envergure, lesquelles ont débuté en 2018 et prendront fin en 2022. De nouvelles initiatives sélectionnées dans le cadre d’un 2e concours lancé en 2020 et se partageant 35 millions de dollars additionnels en financement FACS seront annoncées sous peu.

Dans le cadre du 1er concours FACS, le Gouvernement du Québec a octroyé 40 millions de dollars en subventions à 6 initiatives structurantes d’envergure qui mettent à contribution de nombreux acteurs publics et privés de l’écosystème québécois des sciences de la vie.

  1. Morag Park (Université McGill) – Consortium québécois contre le cancer pour de nouveaux agents thérapeutiques et biomarqueurs
  2. Guy Rouleau (Université McGill/Institut et hôpital neurologiques de Montréal) – Intégration des données de patients pour le développement de thérapies de précision contre la sclérose latérale amyotrophique et la maladie de Parkinson
  3. Michel Bergeron (CHU de Québec – Université Laval) – Mini-panels moléculaires pour la détection rapide de pathogènes hautement transmissibles
  4. Jean-Claude Tardif (Institut de Cardiologie de Montréal) – Leadership international en études cliniques de médecine de précision
  5. Jean-Claude Tardif (Institut de Cardiologie de Montréal) – Infléchir l’athérosclérose par la médecine de précision
  6. Michel Bouvier (Université de Montréal/IRIC) – Collaboration IRIC, universités et industrie : découverte accélérée de thérapies innovantes pour un impact durable

Cet investissement public a permis d’attirer 61 millions de dollars en fonds d’appariement privés, témoignant de l’intérêt des entreprises du Québec et d’ailleurs envers les initiatives proposées.

Les initiatives financées dans le cadre du programme FACS se distinguent par l’ampleur des réseaux collaboratifs créés. En effet, celles-ci s’appuient sur l’expertise de pointe de plus de 500 acteurs œuvrant dans les milieux publics et privés liés aux secteurs des sciences de la vie. Grâce aux initiatives FACS financées dans le cadre du 1er concours, plus de 230 interactions entre des chercheurs du milieu universitaire et des entreprises innovantes ont été créées ou renforcées.  La synergie créée par de telles collaborations permet de tirer profit judicieusement des expertises de chaque milieu et de chaque discipline, ce qui est essentiel pour un écosystème d’innovation efficace. Les partenariats donnent aux entreprises les moyens d’innover en partageant le savoir, les coûts, les risques et les retombées de la R‑D.  Ainsi, les projets FACS viennent accroître la compétitivité du secteur québécois des sciences de la vie, en particulier dans certains créneaux d’excellence du Québec tels que l’intelligence artificielle, l’oncologie, la cardiologie, les maladies infectieuses et les neurosciences.

Le cycle de découverte et de développement d’innovations en sciences de la vie est généralement très long, de sorte que les résultats prennent souvent des années avant d’émerger. Bien que les 6 initiatives FACS démarrées en 2018 soient toujours en cours de réalisation, elles cumulent déjà des avancées porteuses d’avenir. En effet, nous pouvons déjà répertorier le développement de près de 250 produits et outils au service de la recherche publique et privée, dont certains ont déjà été adoptés par les milieux preneurs. Ceux-ci, combinés aux autres qui sont toujours en cours de développement, muniront la communauté de recherche d’atouts inestimables pour accélérer durablement les découvertes scientifiques au Québec. Ces réussites représentent le tout début d’une panoplie de bénéfices scientifiques et économiques à venir.

À leurs débuts, les 6 initiatives FACS lancées en 2018 ont bénéficié des dollars d’appariement privés investis par les entreprises partenaires. Depuis lors, les résultats probants qui en ont découlé ont attiré du financement additionnel conséquent. En effet, à ce jour, les participants aux projets ont réussi à lever 44 millions de dollars en nouveaux investissements privés et publics.

Pour le gouvernement du Québec qui a misé sur le déploiement de ces initiatives d’envergure, il s’agit d’un investissement qui, pour l’instant, génère déjà un levier financier de 3,6x. Puisque les initiatives sont toujours en cours, l’ampleur de leurs retombées économiques pour la province ainsi que les partenaires aux projets est appelée à augmenter considérablement.

Dans le contexte actuel, cet effet de levier contribue notamment à la relance de notre économie en favorisant l’arrivée de capitaux privés qui soutiennent l’innovation en faveur de produits commercialisables. De plus, les investissements favorisent la découverte et le développement de nouvelles technologies qui permettront de maintenir le positionnement du Québec en tant que chef de file en sciences de la vie, de créer et de maintenir des emplois hautement spécialisés et d’améliorer les soins et la santé des patients.

La création d’un pôle mondial en recherche clinique et en médecine de précision

Lancée dans le cadre du 1er concours du programme FACS, cette initiative, d’une valeur de 17,45 M$, est subventionnée par le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) à hauteur de 6,45 M$ et cofinancée par des partenaires privés, dont la compagnie québécoise DalCor Pharmaceutiques, les entreprises biopharmaceutiques mondiales AstraZeneca, Bayer Inc. et Pharmascience, ainsi que la Fondation de l’ICM.

Pilotée par le Dr Jean-Claude Tardif, directeur du centre de recherche de l’Institut de cardiologie de Montréal, l’initiative s’appuie sur un réseau de près d’une centaine d’experts pluridisciplinaires issus du secteur industriel et du milieu universitaire, de même qu’un réseau multicentrique d’hôpitaux québécois. Elle vise à créer un pôle mondial en recherche clinique et en médecine de précision dans le domaine cardiovasculaire, puis de l’étendre à d’autres domaines tels que l’oncologie et la neurologie.

Plusieurs technologies innovantes ont déjà été développées dans le cadre du projet, lancé en 2018. Parmi celles-ci, une plateforme fédérée de données intégrant les résultats de plus de quatre-vingt-dix essais cliniques, qui inclut des données génomiques et cliniques de 675 000 patients. Également, des outils analytiques et statistiques s’appuyant sur l’intelligence artificielle (IA) ont été développés pour soutenir le développement d’essais cliniques en médecine de précision. Ces outils permettent, entre autres, de confirmer le potentiel de cibles thérapeutiques, en prédire les bénéfices et de cibler les groupes d’individus les plus à même de bénéficier d’un traitement, incluant :

  • l’outil bio-informatique ExPheWas pour un accès aux résultats de plus de 24 millions de tests liant gènes et mesures cliniques et à des outils permettant l’interprétation des résultats ;
  • l’outil web PheWeb pour une visualisation rapide des résultats des associations pangénomiques effectués sur les données de la plateforme de données ;
  • un outil d’intelligence artificielle (IA) avec réseau de neurones pour réaliser des découvertes génomiques avec davantage de sensibilité que les tests utilisant des statistiques classiques.

Ces outils de pointe, maintenant disponibles à l’ensemble de la communauté scientifique, suscitent déjà l’intérêt de groupes universitaires et du secteur privé, qui utilisent désormais des outils similaires, pour revisiter des données d’études cliniques de grandes cohortes populationnelles afin d’optimiser le temps et les ressources investis dans les programmes de découverte de médicaments.

Attirés par l’expertise et les innovations développées par le réseau, de grands groupes pharmaceutiques internationaux font désormais le choix de mener leurs études cliniques au Québec. Plus de 20,5 M$ en financements additionnels publics et privés ont été investis depuis le lancement du projet et quatre nouveaux essais cliniques en médecine de précision ont été lancés. L‘étude COLCOT (COLchicine Cardiovascular Outcomes Trial), coordonnée par le Centre de Coordination des Essais Cliniques de Montréal (MHICC), est l’illustration même de ce succès. L’étude a permis de démontrer les bénéfices de la colchicine chez les patients victimes d’un infarctus du myocarde. En août 2021, l’utilisation de la colchicine a été approuvée par Santé Canada pour le traitement des patients avec une maladie coronarienne existante. Le médicament est depuis entré dans les directives européennes de la Société européenne de cardiologie pour la prévention des maladies cardiovasculaires. Cela est un exemple remarquable de repositionnement d’un médicament générique facilement disponible et peu coûteux, jusqu’alors prescrit dans le traitement de la goutte et la péricardite.

Selon le Dr. Jean-Claude Tardif, « Cette initiative a permis à notre groupe de partenaires académiques et commerciaux de tester des traitements personnalisés et d’ajouter un médicament repositionné à l’arsenal pour réduire le fardeau des maladies cardiovasculaires. En donnant de nouvelles vocations thérapeutiques à des médicaments bien connus, nous pouvons générer de façon efficace, en termes de délais et de coûts, un impact positif sur la santé des Canadiens. L’indication cardiovasculaire de la colchicine qui a été approuvée par Santé Canada contribuera à changer la pratique médicale, aidera les patients avec maladie coronarienne et sauvera des coûts aux systèmes de soins. Sans le financement des programmes FPQIS et FACS du gouvernement du Québec, l’étude clinique académique COLCOT n’aurait pas pu être menée à terme. Nous sommes très fiers de cette réalisation exceptionnelle qui se veut le fruit des efforts de chercheurs, d’institutions et de financeurs du Québec. »

Des études pharmacogénomiques, dirigées par la professeure Marie-Pierre Dubé, directrice du Centre de pharmacogénomique Beaulieu-Saucier de l’Université de Montréal basé à l’Institut de cardiologie de Montréal, se poursuivent dans le cadre de l’initiative FACS et ont déjà permis de découvrir des marqueurs génétiques ayant un impact sur l’efficacité et l’innocuité des médicaments. Les résultats de ces études permettent même d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques pour les maladies cardiovasculaires.

Autre retombée pour le Québec : Le réseau attire des experts internationaux de renom en sciences et en santé. Le transfert de connaissances et le mouvement des talents, encouragés au sein de l’écosystème québécois, favorisent la formation de la relève en santé et de profils « hybrides ». Des jeunes talents à même d’appréhender à la fois les défis de l’intelligence artificielle, qui représente un potentiel d’innovation majeur, et ceux de la recherche en santé ont ainsi été formés dans le cadre de l’initiative FACS. La valeur créée est immense pour le Québec, qui bénéficie désormais d’experts dont la double compétence peut être mise à profit pour la découverte et le développement de médicaments.

Documents

Consultez la page web du Gouvernement du Québec afin d’accéder au Guide de propositions.

Pour plus d’information

Si vous avez des questions concernant le programme FACS, écrivez à Rebeca Baca-Diaz, Gestionnaire de projets : rbacadiaz@cqdm.org.

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